Feature22 Sep 2019


Athletics survives in Libya, despite security challenges

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Athletes in action at the Libyan Championships

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In August 2019, the Libyan Athletics Federation (LAF) sent two athletes to Rabat, Morocco, to represent the country at the African Games.

Mohammed Mansour was entered in the men’s discus and Hadel Aboud in the women’s 100m and long jump.

Both returned home empty-handed but their federation was proud of them all the same. Athletes in Libya have many more obstacles to overcome than their counterparts in most parts of the world and just making it to an international competition is celebrated.

Mansour was chasing dreams of glory and fame when he started to train to throw the discus.

“To be an athlete in Libya is to be a distinct person in the society,” says the 31-year-old thrower. “I chose to become an athlete to be a distinguished person and a hero. My whole family supported me and still supports me.”

In his early years as an athlete, Mansour competed in a number of international competitions including IAAF World U18 Championships in 2003 and 2005 and the IAAF World U20 Championships in 2006.

But after the political upheavals in 2011 and the ensuing breakdown in security, things became much more difficult, not only for him but for athletics in general in Libya.

Staying afloat

It has been a struggle to maintain activities given the security situation in the northern African country but the LAF has endured.

“The security situation is very difficult,” says the secretary general Walid Embaruk. “But despite the difficult circumstances that the country is passing through, we are operating and organising competitions and races.”

However, athletes have problems getting to the venues. “It is hard to move around for training and participation in local competitions,” says Mansour.

In addition to the security problems, there is inadequate infrastructure and a shortage in funding. In many African countries, athletics can usually count on government support but that is lacking in Libya.

“It is very difficult in this circumstance for the state,” says Embaruk.

The federation relies on what sponsors are able to give them and with that, they manage to organise local competitions, championships and training sessions for both athletes and officials. There are efforts to have competitions in cities all over the country, even with the security problems.

It is this resilience that has enabled them to enter athletes into international competitions regardless of the many challenges. This year alone, there have been Libyan athletes at the African Games, the African Cross Country Championship in Algeria, the African Youth championships in Abidjan, Cote D’Ivoire, and the Arab Championship in Tunisia.

“What we are proud of, despite all the circumstances, is a participation of Libya in these international tournaments, meetings and races,” says Embaruk.

The federation is looking to the future. According to Embaruk, they will pay more attention to young athletes, try to set up teams and train more coaches and officials.

The ultimate goal is to win medals at international competitions, which until now have been scarce.

Mansour is supportive of the federation’s overtures towards young people who show promise in athletics. He encourages them with the possibility of living off their talent, with the added health benefits to life as an athlete.

“You can become a star in the country,” he says, while admitting that he still has big dreams.

“I have dreams of representing Libya in international competitions and the Olympic Games,” adds the discus thrower. “I want to raise the flag of Libya at championships.”

Helen Ngoh for the IAAF

 

 
Athletes in action at the Libyan Championships

 

 

En Libye l'athlétisme résiste malgré les problèmes de sécurité

En août 2019, la Fédération libyenne d'athlétisme a envoyé deux athlètes à Rabat, au Maroc, pour représenter la Lybie aux Jeux africains.

Mohammed Mansour a participé au lancer du disque masculin et Hadel Aboud au 100m et au saut en longueur féminins.

Tous deux sont revenus sans médaille ce qui n’a pas empêché leur fédération d’être tout de même fière d'eux. Comparé à leurs homologues dans la plupart des régions du monde, le parcours des athlètes libyens est semé d’embûches. Le simple fait de réussir à se rendre à une compétition internationale constitue déjà un exploit en soi.

Mansour poursuivait des rêves de gloire et de célébrité lorsqu'il a commencé à s'entraîner à lancer le disque.

« En Libye, le fait d’être un athlète nous confère un certain statut dans la société », a déclaré le lanceur de 31 ans. « J'ai choisi de devenir un athlète pour être une personne reconnue et devenir un héros. Toute ma famille m'a soutenu et continue de me soutenir. »

Au cours de ses premières années en tant qu'athlète, Mansour a participé à un certain nombre de compétitions internationales, dont les Championnats du monde cadets de l'IAAF en 2003 et 2005 et les Championnats du monde juniors en 2006.

Cependant, après les bouleversements politiques de 2011 et la détérioration des conditions de sécurité qui s’en suivirent, la situation est devenue beaucoup plus difficile, non seulement pour lui mais aussi pour l'athlétisme libyen en général. 

Garder la tête hors de l’eau

Il a été difficile de maintenir les activités étant donné la situation sécuritaire dans ce pays d'Afrique du Nord. Malgré tout, la Fédération libyenne d'athlétisme a survécu.

« La situation en matière de sécurité est critique », a déclaré le Secrétaire général Walid Embaruk. « Toutefois, malgré les difficultés que traverse le pays, nous arrivons à organiser des compétitions et des courses. »

Il est néanmoins difficile pour les athlètes de se rendre sur les sites de compétition. Selon Mansour, « Se déplacer pour s'entraîner et participer à des compétitions locales est très compliqué ».

Outre les problèmes de sécurité, les infrastructures sont inadaptées et les financements insuffisants. Dans de nombreux pays africains, l'athlétisme peut généralement compter sur un soutien gouvernemental, ce qui n’est pas le cas en Libye.

« Dans ces circonstances, la situation est particulièrement épineuse pour l’État », a déclaré Embaruk.

La fédération libyenne compte sur ce que les sponsors sont en mesure de leur donner. Avec cet argent, elle parvient à organiser des compétitions locales, des championnats et des formations pour les athlètes et les officiels. Des efforts sont déployés pour organiser des compétitions dans toutes les villes du pays, malgré le manque de sécurité.

C'est cette résilience qui a permis à la fédération d'inscrire des athlètes à des compétitions internationales malgré les nombreux défis. Si on ne regarde que cette année, il y a eu des athlètes libyens aux Jeux africains, aux Championnats d'Afrique de cross-country en Algérie, aux Championnats d'Afrique de la jeunesse à Abidjan (Côte d'Ivoire) et aux Championnats arabes en Tunisie.

« Ce dont nous sommes fiers, malgré les circonstances, c'est la participation de la Libye à ces compétitions, meetings et courses sur route internationaux », a déclaré Embaruk.

La fédération se tourne vers l'avenir. Selon Embaruk, elle prêtera davantage attention aux jeunes athlètes, tentera de constituer des équipes et formera plus d'entraîneurs et d'officiels.

La finalité suprême serait de remporter des médailles lors de compétitions internationales, ce qui a été particulièrement rare jusqu'à présent.

Mansour soutient l’initiative d’ouverture de la fédération en faveur d’une jeunesse prometteuse pour l’athlétisme. Pour les encourager, les jeunes se voient offrir la possibilité de vivre de leur talent, avec les avantages supplémentaires que cela implique pour leur santé d'athlète.

« Vous pouvez devenir une vedette dans le pays », a déclaré Mansour, tout en admettant qu'il lui reste encore de grands rêves à accomplir.

« Je rêve de représenter la Libye dans des compétitions internationales et aux Jeux olympiques », a déclaré le lanceur de disque. « Je veux que soit hissé le drapeau de la Libye aux championnats. »

Helen Ngoh pour l'IAAF

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